Dans les ruines d’un village prêt de Bagdad en Irak, des archéologues découvrirent un objet qu’ils appellerons ” pile de Bagdad “, celui-ci déclencha depuis de vastes polémiques dans le milieu scientifique…

En 1938, un archéologue autrichien, le Dr Wilhelm König, à commencé à étudier ces artefacts reposants dans les caves du musée de Bagdad. Il s’agit d’un vase en terre cuite d’environ 15 cm de haut sur 7,5 cm de diamètre. Sortant du bouchon d’asphalte, une tige de fer est insérée à l’intérieur d’un cylindre en cuivre et est isolée à sa base par un tampon bitumineux. Le cylindre de cuivre est soudé avec son capuchon par un alliage plomb-étain. Celle ci a été surnommée plus tard “Pile de Bagdad“.

Cet artefact de la taille d’une lampe de poche ne semble pas pouvoir être autre chose qu’une pile électrique. Il ne manque que le fil conducteur, allant du cylindre de cuivre à l’extérieur, et qui a sûrement été detruit au cours du temps.
L’artefact paraît authentique, en dépit de la singularité que constitue une batterie fer-cuivre Datant de 2300 ans…
En 1957, la pile a été essayée par l’Américain Wilard F.M. Gray, du Général Labotory, qui recherchait le type d’électrolyte choisi pour le fonctionnement de la pile de Bagdad, il en expérimenta plusieurs, jusqu’à ce qu’il tombât sur le sulfate de cuivre. Mais Gray estima que l’acide acétique ou l’acide citrique, dont on disposait aisément à cette époque, aurait aussi pu constituer un excellent électrolytique.
D’autres scientifiques ont reproduit la pile de Bagdad en utilisant du jus de raisin comme électrolyte et ont en effet obtenu un courant électrique, suivant les testeurs, entre 0,5 et 1,5 volts.
Même si les phénomènes électriques ont été observés dès l’Antiquité, ce n’est que vers 1800 qu’ Alessandro Volta a réalisé les premières piles à base de disques métalliques et de solutions salines.

On peut, en premier lieu, s’interroger sur l’usage que les anciens pouvaient faire d’une pile électrique. Étant donné qu’ils n’avaient pas de lampes, ce ne pouvait être qu’un usage restreint. Ce qui a été retenu comme le plus plausible est l’électrolyse à des fins d’argenterie.
Il est en effet prouvé que de nombreux bijoux antiques ne sont pas en argent ou en or massif, mais recouverts uniquement de feuilles d’or ou d’argent extrêmement fines.
Dans de nombreux cas, il a été établi que la finesse de la couche de métal précieux a été obtenue par martelage sur l’objet lui-même réalisé. Par exemple, en cuivre ou en bronze. On réchauffait ensuite l’objet, de façon à obtenir une bonne adhérence du métal précieux. Mais il possible que parfois, l’argenture ait été obtenue par électrolyse.
On aussi peut imaginer qu’il y a plusieurs centaines d’années, les utilisateurs de la pile de Bagdad s’en sont servis pour “duper” leurs contemporains en leur vendant du cuivre au prix de l’argent. On imagine alors fort bien pourquoi cette découverte est restée secrète.

L’égyptologue Arne Eggebrecht était certaine que les piles électriques existaient depuis 2 millénaires avant leur présumée invention en 1799 par Alessandro Volta.
Pour d’autres scientifiques. La prétendue pile de Bagdad ne contenait qu’un rouleau de parchemin ou tout autre objet. De leurs points de vue, rien ne prouve que la fonction de l’objet était de produire du courant électrique…